Introduction au monachisme








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Monachisme chrétien


Les moines sont des religieux vivant dans la solitude (ermite, anachorète) ou au sein de communauté (cénobite).
- anachorète: du grec anachoresis signifie "départ, fuite" hors du monde quotidien,
- ermite: du grec eremos signifie "désert", c'est un religieux qui vit dans la solitude, Ermite est synonyme d'Anachorète,
- cénobite: du grec koinos bios signifie vie en commun", par opposition à l'ermite, le cénobite vit en marge de la société, mais au sein d'une communauté.

Le mot moine vient du grec Monakos et désigne quelque chose d'unique ou de solitaire. Les trois premières règles monastiques cénobitiques, celles de Pacôme, Basile et Augustin, n'utilisent pas ce mot : le cénobite vit avec d'autres, en communauté, à l'opposé du moine, solitaire. Basile qui est un anti-ermite farouche, va même jusqu'à dire dans sa règle : "L'homme n'est pas un animal monastique". Dans aucune de ces règles on trouve le mot : "moine". On parle de "frères". Ce n'est que par la suite que le mot "moine" a désigné le cénobite. Cela s'est fait lentement, au point que la fréquence du mot est un critère pour estimer l'âge d'une Règle monastique.

Les textes historiques font naître le monachisme chrétien en Egypte au III ème siècle. Le monachisme est une nouvelle manière de se donner complètement à Dieu alors que les persécutions des Romains ont cessées. Saint Antoine se fixe en Basse-Egypte à partie de 270. D'autres le rejoignent et forment des communautés. Ils deviennent des cénébites.

Parmi les plus connus de ces Pères du désert, il y a Athanase, qui est l'auteur de la vie de Saint Antoine (251-356), Jérôme (345-419), Martin (316-397) un soldat romain établit en Gaule, Augustin (354-430) qui implante des foyers monastiques à Carthage.

Vers 320, Saint Pachôme (292-346) fonde le premier monastère régi par une règle écrite organisant la vie communautaire. Dès le 4ème siècle, on trouve des moines dans tout le Moyen-Orient (Egypte, Palestine, Syrie, Asie Mineure, Mésopotamie). Cette nouvelle forme de vie chrétienne se répand durablement et profondément en Occident.

La règle de Saint Benoit de Nursie joue un rôle central dans le développement du monachisme, d'abord par la grande compréhension de la psychologie humaine qu'elle démontre, ensuite par l'action du pape Grégoire le Grand vers 600. La règle de Saint Benoit de Nursie a été commentée et améliorée par saint Benoît d'Aniane (750-821). En 817, Louis le pieux décide que tous les monastères d'occident suivront cette nouvelle règle.

La période de développement des abbayes bénédictines (suivant la règle de saint Benoit) connaît un nouvel essor avec la fondation de l'abbaye de Cluny en 910. Ce nouvel ordre bénédictin domine alors le monachisme pendant près de 2 siècles (Cluny compte 800 dépendances en 1100), notamment sous l'autorité des abbés de Cluny Odon (879-942), Odilon (962-1049) et Hughes (1024-1109). L'ordre, victime d'un certain laxisme (simonie, nicolaïsme) et de son modèle "féodal", subit les foudres de Robert de Molesmes (1029-1111), fondateur des abbayes de Molesmes (1075) et de Citeaux (1098), et de Bernard de Clairvaux (1091-1153) à l'origine de l'ordre cistercien. Ce nouveau besoin de rigueur et de retour à la vie évangélique conduisit pareillement à la fondation des Chartreux (1084) par saint Bruno (1035-1101), des Dominicains par saint Dominique (1170-1121) et des Franciscains par François d'Assise (1182-1226). Les ordres hospitaliers et les ordres militaires apparaissent également à cette époque.

L'ordre cistercien connaît un développement fulgurant (33 monastères en 1133, 530 en 1200). Les cisterciens marquent le XIIème siècle par leur sobriété, leur dépouillement et leur spiritualité. Mais les entorses à la pureté primitive de la règle se multiplient, le prestige des cisterciens décroît au profit des ordres mendiants (dominicains et franciscains). L'ordre sera réformé par Rancé au XVIIème siècle.

Le concile de Trente rappelle le strict respect de la règle de Saint Benoît et les monastères bénédictins, clunisiens et cisterciens sont réformés.

Les trappistes ont pour fondateur Armand de Rancé (1626-1700). Il soumet son abbaye (la Trappe à Soligny) à une règle austère et fonde l'ordre des cisterciens réformés en 1664.

La Révolution française puis la 3ème république radicale et laïque (loi de 1901) porteront des coups très durs aux ordres monastiques.

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