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Monachisme orthodoxe
| | Le monachisme d'Orient (Égypte, Syrie, Cappadoce) est à l'origine du monachisme chrétien. 2 hommes l'ont marqué par leur exemple:
- Saint Antoine (250 env. - 356), qui a pratiqué 2 formes d'anachorèses (l'érémitisme absolu
à un ou deux, et l'érémitisme tempéré où plusieurs solitaires s'établissent au voisinage
d'un lieu de culte pour l'eucharistie hebdomadaire),
- Saint Pacôme (292 - 346), qui inaugure la communauté réunie dans un lieu fermé, soumise à la
prière commune et à un supérieur.
Au V ème siècle, la population des moines est mal définie, ni laïque, ni cléricale. Plusieurs conciles s'employèrent à la reconnaissance de cette expression du christianisme: Chalcédoine (451), Quinisexte (692), Nicée (787),
Constantinople (870). Ils aboutirent à privilégier les formes basiliennes du cénobitisme
(vie en communauté). L'anachorèse n'est pas interdite mais précédée d'une longue probation
d'obéissance. Le couvent est soumis à l'higoumène (guide) assisté d'un économe. Le
postulant, pour être admis, doit pouvoir montrer un duvet de barbe (16-18 ans). Le
monachisme d'Orient a été soumis à l'influence de fortes personnalités (Paul de Latros 955,
Athanase l'Athonite 1004, ...). Les monastères se soustraient autant que possible aux
évêques au profit des patriarches ou des basileus. Certains groupes vivent à part au sein de la communauté (idiorythmie).
Le monachisme orthodoxe ignore la notion d'ordre et de règle. Les moines se réclament de
Sabas, de Basile ou de Théodore de Stoudios, tout au plus. Ils gardent jalousement leur
indépendance vis à vis des évêques, passent leur journée à la prière et limitent les tâches
manuelles ou intellectuelles organisées. Bien que certains grands monastères gèrent des
hôpitaux ou des hospices, ils fuyent le sacerdoce et toute activité "visible". Leur
influence s'est exercée progressivement sur les rites publiques (envahissement du jeûne,
longueur des offices, alourdissement de certains rites comme la phase préparatoire de la messe,...).
Le monachisme est considéré par l'Église orthodoxe comme un sacerdoce prophétique: les moines manifestent l'action du Saint-Esprit à travers leur mode de vie. La république monachiste du mont Athos en Grèce, constituée d'une vingtaine de monastères, est toujours considérée par les chrétiens orthodoxes comme un centre de vie spirituelle. Elle dépend du patriarcat de Constantinople. |
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